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c3v Maison citoyenne - JOIGNY - YONNE

Non! à l’incinérateur-scierie de Sardy - Mise à mort programmée de la forêt Morvandelle - PETITION

13 Février 2013, 12:27pm

Publié par Collectif d'action des 3 vallées

Morvan.jpg

Bois_de_sauvabelin_2.JPG 

 

L’implantation d’une scierie et d’un incinérateur en pays

 

corbigeois aux portes du Morvan est une

 

aberration tant sur un plan sociétal, environnemental

 

qu’économique.

 

Pétition mise en ligne le mardi 5 février 2013

En partenariat avec : Adret Morvan


Elle sera envoyée à : élus locaux et préfet de la Nièvre

Elle prendra fin le : dimanche 30 juin 2013


 

Pétition ici

http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/incinerateur-scierie-sardy-570.html

 

Site Adret Morvan
contact@adretmorvan.org
Pétition en ligne Non à l’incinérateur-scierie de Sardy à l’attention des élus locaux et du préfet de la Nièvre


Nature et environnement en Nièvre  ICI 


morvan.jpg
 

Environnemental

Dans un premier temps, ce projet induit la destruction de 110 hectares de forêts (le bois du Tronçay) sa biodiversité et ses espèces rares et protégées.
Dans un second temps, la qualité de l’eau, de l’air et du sol sera atteinte par les particules et les différents rejets toxiques équivalents à 4 incinérateurs à ordures comme celui de Fourchambault (en moyenne 1,5 fois plus polluant au m³ pour une puissance plus de 3 fois supérieure, incinération de 27 tonnes de bois et déchets de bois à l’heure dont 75% de bois non biomasse, 274 tonnes de rejets polluants par an dans l’atmosphère sur un périmètre d’environ 30km).
Dans un troisième temps par la déforestation massive des zones forestières environnantes. Forêts de feuillus et de douglas dans des conditions de débardage inadaptées au sol et au relief.

Économique

Les nuisances seront telles que le tourisme deviendra moribond. Les biens immobiliers seront dévalués. Le réseau routier détruit coûtera cher en réfection et en impôts.
Les études du parc du Morvan montrent clairement qu’à partir de 2020, la production de bois en Bourgogne sera inférieure au potentiel des scieries existantes. Implanter une nouvelle grosse structure comme Erscia est un non sens économique qui détruira autant d’emplois qu’elle en créera et déstabilisera le marché.
La Charte forestière du Morvan signée par nos élus et la plupart des acteurs économiques de la filière donne des orientations très précises et très intéressantes. L’implantation d’Ercsia est contradictoire en tous points à cette charte.

Pour participer à l'occupation en cours voir le pdf

en savoir plus :Comment la sylviculture industrielle va conduire le Morvan à la catastrophe écologique et économique, et comment Erscia va précipiter le mouvement.
http://adretmorvan.org/lemorvan.php  pdf PDF à télécharger

Texte de la pétition:


NOUS DEMANDONS

L’arrêt du projet Erscia sur la commune de Sardy-les-Épiry que nous estimons néfaste pour la région à tous points de vue : pollution atmosphérique, pollution de l’eau, augmentation du trafic routier et dégradation des routes, accélération de la dégradation de la forêt et de l’enrésinement et économiquement inepte.
Nous refusons la transformation de 110 hectares de bois de feuillus en zone industrielle.
Nous refusons de faire payer ce projet par nos enfants en leur laissant : une région polluée, un potentiel touristique détruit, des forêts dévastées.

 

  A lire, cet article publié par notre confrère

l'Yonne l'Autre très complet et très bien informé.


Il s’agit de construire dans le Morvan (dans le dép. 58) une installation industrielle comprenant une scierie de grande capacité, associée à une usine fabriquant des granulés de bois (pellets) et une usine de cogénération (centrale électrique de petite/moyenne puissance (53Mw) fonctionnant au bois + production de chaleur).
Une forte opposition existe sur place également, mais une partie de la population y est favorable : des emplois sont promis (120 directs et 200 à 250 indirects). Les élus locaux, maire, Pdt communauté de communes, député (PS) soutiennent le projet. Pas de surprise !

L’opposition se fait essentiellement par rapport à la destruction de la foret et à la pollution due 1) au brulage de déchets de bois 2) aux transports par camion du bois. S’ajoute le fait que la société est belge et que les pellets seront exportés en Belgique. A l’inverse les promoteurs d’Erscia le présentent comme un projet écologique basé sur une énergie renouvelable, le bois, qui épargnerait la production de 140 000 tonnes de CO2 par an. L’Ademe soutien et les collectivités locales apportent des subventions à hauteur de 8% environ.

S’agit-il d’un grand projet ? assurément oui ! la question est donc de savoir si c’est utile ou non.

Si on va faire un tour du coté du site d’ERSCIA, on y apprend que cette scierie industrielle va monter en puissance pour atteindre une capacité de 500 000 m3 de grumes/ans. La zone d’approvisionnement (exclusivement du résineux) va des Vosges au Limousin, en passant par la Sologne, le Jura, le Massif Central. Ce n’est pas un grand projet, c’est un ENORME projet (voir http://www.erscia-france.info/article-erscia-france-s-appuiera-sur-un-gisement-forestier-reparti-sur-huit-regions-fran-aises-87381494.html).

Plusieurs aspects me font douter de son utilité environnementale, tout autant que sociale.

Sur le plan environnemental, on ne peut pas vraiment dire que l’adaptation de la forêt aux besoins de l’industrie soit une bonne nouvelle. La forêt, ce n’est pas juste un tas de bois qui attend qu’on vienne l’exploiter. Les militants du Morvan en savent quelquechose, eux qui se battent depuis des années contre la gangrène du résineux qui vient de plus en plus remplacer le feuillu.

Certes, le résineux, c’est intéressant d’un point de vue économique, ça se plante en lignes bien droites, ça se laisse couper à blanc tous les 30 ou 40 ans, plus simple à travailler, moins cher, ça fait appel à des techniques de sciage standardisées, mais cette monoculture est aussi un drame pour l’environnement et pour le tourisme (vous avez déjà vu un massif coupé à blanc ?). 250px-Cutted trees slovakia

Coté biodiversité, c’est un peu la cata (il n’y a rien qui pousse derrière un Douglas, a part un autre Douglas, le sol étant durablement pourri par l’acidité).

Avec cette gestion productiviste de la forêt, on est sur un système proche de l’agriculture intensive.

Pour aller plus loin sur cet aspect :
Le bois énergie est-il vraiment écologique ? http://www.centpourcentnaturel.fr/post/2011/11/07/Le-bois-energie-est-il-vraiment-ecologique
Bois-énergie et dynamisation de la sylviculture : un danger pour la forêt morvandelle ? http://autun.morvan.ecolog.free.fr/foret.htm

Un autre aspect, plus économique celui là doit nous interpeller. Il est rarement mis en avant par les militants écolo

La Belgique est le principal importateur de bois français, tout simplement parce que les taxes à l’export sont quasi nulles chez nous, les traders belges (et allemands) sont à la manœuvre sur les marchés boursiers et ce bois se retrouve tout naturellement dans le port d’Anvers prêt à être acheminé vers la Chine en particulier (lire cet excellent article de bastamag : http://www.bastamag.net/article2612.html).

Que ces granulés soient exportés en Belgique ou à Perpignan, on s’en fout un peu, ce n’est rien d’autre que la logique ultralibérale de "l’avantage comparatif" qui spécialise les régions en fonction de ce qu’elles savent le mieux faire (c’est à dire moins cher que les autres) - A la Chine l’industrie, à l’Argentine l’agriculture, au Morvan, ce sera donc l’approvisionnement en bois de l’Europe (et de la Chine)...globe-copie-1.gif

Cette logique là, celle de l’OMC, doit être combattue !!! car elle conduit à une impasse écologique tout autant que sociale.

Alors, pour qui est-ce utile ?

Pour les populations locales qui vont bénéficier des emplois créés ? Mais « Il faut 2 000 m3 de bois énergie pour créer un emploi, contre 300 m3 en bois d’œuvre ! » (lire article bastamag ci-dessus) La filière bois-énergie n’est donc pas semble-t-il la meilleure manière de créer des emplois avec l’industrie du bois. D’autant plus que l’argument de l’emploi, ici, a de forts relents notre-dame-des landesques. Les emplois créés ici risquant en effet de se faire au détriment des emplois perdus ailleurs (en particulier les petites scieries artisanales).

Pour notre bilan énergétique ? et nous permettre d’atteindre les 20% d’énergie renouvelables d’ici 2020 ? avec 53Mw (capacité de la centrale à bois couplée au projet), on est loin du compte, même si 53Mw, c’est mieux que rien, tout n’est pas à jeter dans ce projet, mais cette centrale électrique à bois, c’est un peu comme la toiture de l’Ayraultport, la caution écolo du projet. Si on regarde le projet dans sa globalité, cette centrale c’est un peu le petit pois qui surnage dans un gros bol de soupe. D’autant plus qu’augmenter le taux de prélèvement de la forêt française (actuellement entre 50 et 60%, c’est à dire que pour 100 arbres qui arrivent à maturité, on en prélève entre 50 et 60) impose mécaniquement une réduction de sa capacité de stockage en CO2. Les chiffres annoncés par ERCSIA (140 000 tonnes de CO2 économisés par an) sont donc faussés par cette simple constatation.

Alors pour la Belgique alors ? qui pourra ainsi respecter ses propres engagements de réduction de CO2, mais au prix d’un bilan transport peu intéressant, c’est le moins qu’on puisse dire, car même si l’acheminement des granulés vers la Belgique se fait par train (ce qui n’est pas certain), les grumes qui vont provenir des Vosges ou du Jura seront quant à elles acheminées par camion sur le site. 500 000 m3 par an, avec environ 250 jours ouvrés, ça donne 2000 m3 par jours, soit environ 70 camions grumiers. On parle ici d’un flux quasiment ininterrompu de camions vers le site...

camion-renverse-3-km-de-bouchon-a-hambach.jpg

Voilà, en gros, derrière ce projet ERSCIA, il y a en filigrane tout ça. Mais la seule question à se poser est celle là : sommes nous prêts à transformer nos forêts en monocultures intensives à vocation industrielle car nous sommes incapables d’imaginer une autre manière de réduire nos émissions de CO2 ?

Pour moi, c’est la philosophie même du projet qui est aberrante. Pour le reste, ce n’est que batailles de chiffres et querelles d’experts.

« Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent. » - Chateaubriand
Yannick Chenevoy

 

Signer ici:

pétition : Non! à l’incinérateur-scierie de Sardy

 

Le projet ERSCIA (Sardy-lès-Epiry) menace la forêt morvandelle
Écrit par Europe Ecologie - Les Verts   
Mercredi, 29 Juin 2011 09:12
EELV : ERSCIA menace la forêt morvandelle

FortDouglas Au nom du développement durable, parce qu'il s'agit de bois, l'un des plus gros projets de scierie jamais réalisé en France devrait voir le jour dans quelques semaines à Sardy-lès-Epiry, dans la Nièvre : ERSCIA France S.A.S. 500 000 m3 de bois en capacité de sciage annuelle pour une production de 300 000 m3 de sciages, plus une unité de production de granulés de bois pour 250 000 tonnes annuelles.

Une centaine d'emplois directs et autant d'emplois induits sont annoncés, justifiant le soutien d'une partie des responsables politiques locaux.


C'est un leurre, une aberration écologique et économique.
Les volumes annoncés correspondent au doublement de la capacité de sciage en résineux des scieries de toute la Bourgogne. Le relief et le morcellement de la propriété forestière ne permettront pas ce doublement de la consommation de bois résineux qui entraînera une surexploitation du massif , des déplacements de bois à longue distance et une concurrence frontale avec les scieries traditionnelles existantes, ainsi que celles déjà aidées par des fonds publics, situées dans un rayon d'une cinquantaine de km : la scierie de Sougy (58), la scierie Fruytier (21) et la scierie d'Autun (71).

La forêt peut être une promesse de développement pour la région dans la mesure où nous saurons en faire une exploitation durable . Avec le projet ERSCIA il n'en sera rien. Ce projet n'est qu'un pillage de la forêt sous couvert d'arguments économiques qui ne tiennent pas.
Les deux cents emplois espérés seront perdus sur les autres sites, détruits en même temps que la ressource. L'ensemble des acteurs professionnels de la région affirment qu'ils ne comprennent pas ce projet surdimensionné qui ne peut que détruire toute la structuration d'une filière locale.

En moins de dix ans, la forêt ne sera qu'une succession de coupes rases. Les sols apauvris, compactés par les engins, seront livrés à l'érosion.
Le calcul prédit un trafic supplémentaire de 200 camions par jour, par charges de 30 à 57 tonnes par ensemble, sur des routes départementales qui n'y résisteront pas.
D'autres effets collatéraux, sur le tourisme en particulier, ressource importante en Morvan, sont à craindre très sérieusement et n'ont visiblement pas été pris en compte.
Un projet dont l'investissement serait de l'ordre de 150 millions d'euros bénéficiera-t-il d'aides publiques pour créer 200 emplois qui disparaîtront ailleurs ? pour un profit de court terme qui laissera le Morvan exsangue.

Ceux qui investissent dans de telles usines à bois font leur profit puis s'en vont. Ils ne paieront pas les dégâts.
Nous nous opposons au projet ERSCIA France S.A.S à Sardy-lès-Epiry qui détruit la ressource forestière à court terme, l'emploi, le tissu industriel forestier du Morvan et la biodiversité sur le territoire du parc Naturel Régional du Morvan.

François Lotteau, secrétaire régional. Europe Écologie - Les Verts Bourgogne.


 

Le 30 juin 2011 M.  Pascal Jacob (DG de ERSCIA) répondait à EELV


Forêt morvandelle - Projet de Sardy-lès-Épiry: Pascal Jacob, DG de ERSCIA France répond à Europe Écologie - Les Verts

Écrit par Pascal Jacob/ERSCIA France   
Jeudi, 30 Juin 2011 22:15

Projet de Sardy-Les-Epiry
Communiqué en droit de réponse

Pascal Jacob - Février 2011 - Photo JDP. Source: www.pascaljacob.comNous réagissons à l’article paru le mercredi 29 juin 2011 à la suite du communiqué diffusé par Europe Ecologie et signé par Monsieur François Lotteau, secrétaire régional, Europe Écologie - Les Verts Bourgogne.

« Portée par ERSCIA France et soutenue unanimement par l'ensemble des pouvoirs publics, par les collectivités territoriales concernées par ce projet et par les élus, l'implantation dans la Nièvre en Bourgogne d'une centrale électrothermique, d'une unité de pelletisation et d'une scierie de résineux - attendue par toutes les industries de seconde transformation - constituent une opportunité exceptionnelle pour le développement des filières bois et énergie.

Projet exemplaire en matière d'énergie verte, ces installations fourniront, par cogénération à partir de la biomasse forestière, de l'électricité correspondant à la consommation moyenne d'environ 25.000 foyers, soit l'équivalent de la moitié des besoins du département de la Nièvre. Elles produiront également 250.000 tonnes de biocombustibles sous forme de pellets/granulés en bois pouvant se substituer aux énergies fossiles et à l'énergie nucléaire.

Par ailleurs, compte tenu d'un rendement énergétique qui atteindra une valeur exceptionnelle de 88%, l'unité d'ERSCIA France participera à la réduction en émissions de gaz à effet de serre de 140.000 tonnes par an (production d'électricité verte : économie en émission C02 de 40.000 tonnes et valorisation locale de la chaleur pour le séchage des produits sciés et des pellets: économie en émission C02 de 100.000 tonnes).

Les approvisionnements: Le projet n’est pas une menace pour la forêt française

Ce projet ne menace aucunement l'équilibre de la forêt française et encore moins le massif du Morvan ce dernier étant finalement peu concerné par les approvisionnements envisagés, contrairement à ce qu'a déclaré François Lotteau, secrétaire régional d'Europe Ecologie - Les Verts Bourgogne dans un communiqué de presse paru mercredi 29 juin 2011.

En effet, ce projet s'inscrit au sein de l'une des plus importantes régions françaises productrices de bois: la Bourgogne, plantée massivement en résineux et plus particulièrement en pins douglas (64.000 hectares soit 15 millions de m3 sur pied). Les services régionaux du Ministère de l'Agriculture ont avancé en 2008 un chiffre de production annuelle pour cette essence de l'ordre de 850.000 m3 sur un total 2 millions de m3 de résineux pour une récolte totale de 1,2 million. Ces mêmes services estiment que la production annuelle de douglas en Bourgogne atteindra, à l'horizon 2030, 1,5 million de m3!

Cependant, compte tenu de l'importance du projet ERSCIA France, à l'image des entités industrielles concurrentes déjà implantées en Bourgogne, il convient d'apprécier, en matière d'approvisionnement, la zone d'influence du futur complexe industriel bien au-delà des limites administratives du département de la Nièvre et de la région Bourgogne.

En effet c'est au regard des nombreux massifs forestiers situés dans un rayon de 300 km autour du futur site (appelée « Massif Central Centre Est») qu' ERSCIA France a construit précisement son plan d'approvisionnement privilégiant dans ses critères d'implantation la présence du réseau ferré qui desservira le site de Sardy-les-Epiry. Avec 277 millions de m3 de résineux sur pied et un accroissement naturel annuel de plus de 14 millions de m3, cette zone inscrite dans ce cercle concerne 26 départements et 8 régions administratives.

Elle constitue un réservoir forestier de résineux de tout premier ordre.

Face à cette disponibilité, le projet d'ERSCIA France consommera annuellement 500.000 m3 de grumes de bois résineux répartis entre le pin sylvestre (et mélèze) pour 40%, l'épicéa (et autres résineux) pour 30% et enfin le Douglas pour 30% (situé sur les massifs du Morvan, du Massif Central et du Limousin).

A ce jour, le total des volumes de bois résineux récoltés sous forme de grumes représente sur la zone « Massif Central Centre Est» 5 millions de m3 soit à peine plus d'un tiers de l'accroissement naturel. Par ailleurs, le plan d'approvisionnement du futur site d'ERSCIA France privilégie les secteurs nord, ouest et sud de cette zone et, de facto, se trouvent être éloignés des secteurs sur lesquels sont implantés les deux autres industriels bourguignons concurrents. Il faut également noter qu'ERSCIA France a d'ores et déjà mis en place un réseau de fournisseurs parfaitement bien identifié sur cette zone capable d'assurer l'approvisionnement de l'unité de Sardy-les-Epiry dans la durée, la plupart de ces fournisseurs aujourd'hui exportant en moyenne 40% de leur récolte faute de débouchés sur le territoire français.

Les lignes de sciage de l'unité de production d'ERSCIA France pourront traiter des bois de 13 centimètres a 1,00m de diamètre (alors que l'unité de sciage voisine et concurrente exploite majoritairement des billons de diamètre de 25 à 30cm). Outre le fait que cette diversité de diamètres entrant élargira considérablement le champ d'approvisionnement, l'unite d'ERSCIA France permettra surtout de valoriser les gros diamètres notamment ceux issus du Douglas situés sur le massif du Morvan dont la disponibilité va connaître une croissance très importante au cours des vingt prochaines années : de 200.000 m3 en 2011 à près de un million de m3 à horizon 2030 pour les billons de diamètre superieur à 50 centimètres (source FCBA).

Enfin, concernant l'approvisionnement de la centrale électrothermique, celle-ci sera alimentée pour partie par les connexes bois issus de l'unité de sciages de resineux, et utilisera également, à la demande des sylviculteurs de la région Bourgogne, de la biomasse issue des forêts feuillues apportant ainsi une réponse à la problématique exprimée de régénération du patrimoine forestier feuillu local.

La filière bois française a donc tout à gagner de l'implantation de ce premier complexe industriel de sciages industriel et de production d'énergie verte puisqu'elle est aujourd'hui, d'une part, contrainte d'importer plus de trois millions de m3 de bois sciés résineux, en l'absence d'une offre française suffisante et, d'autre part, pénalisée dans le même temps par des exportations massives de grumes vers l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique et même la Suisse ... »

ERSCIA France – 30 juin 2011, Pascal JACOB (DG)

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