David Cameron: "Nous ne pouvons pas passer à côté" du gaz de schiste
Les inepties de CAMERON !
David Cameron, le Premier ministre britannique balaie les critiques environnementales sur l'exploitation des gaz de schiste.
Le Premier ministre britannique plaide pour l'exploitation des gaz de schiste dans son pays, qui représenterait 51 ans de consommation pour le pays et créerait 74.000 emplois.
La Grande-Bretagne sera-t-elle le prochain pays à exploiter les gaz de schiste? Le Premier ministre britannique plaide en faveur de cette source d'énergie alors que les premières campagnes d'exploitation devraient commencer prochainement dans le sud du pays. Dans article publié le 11 août dans le Telegraph, il écrit notamment:
"Je ne vois pas pourquoi la fracturation hydraulique ne serait pas soutenue par le public (...) [Ne pas l'exploiter reviendrait à manquer] "une énorme opportunité pour aider les familles à payer leurs factures et rendre leur pays plus compétitif."
Se fondant sur une étude qui chiffre la quantité de gaz de schiste présent dans le sous-sol britannique à l'équivalent de 51 ans de consommation, il estime que la fracturation permettrait de réduire le coût de l'énergie pour les ménages et les entreprises. Il évalue en outre à 74.000 le nombre d'emplois que cette nouvelle industrie pourrait créer.
Dédommagements: 10 millions de livres
David Cameron n'hésite pas à prendre exemple sur les États-Unis qui se sont déjà lancés dans l'exploitation des gaz dit non conventionnels. Il rappelle en outre que les compagnies qui souhaitent exploiter les sous-sols de Grande-Bretagne sont prêts à s'acquitter en tout de 10 millions de livres de dédommagement (11,6 millions d'euros) auprès des "communautés locales".
Terrain de cricket
Enfin, il balaye les réticences en affirmant que "la fracturation est sans danger". Il promet un respect scrupuleux des normes internationales et "des paysages" de la campagne britannique. "Les plates-formes d'exploitation du gaz de schiste sont relativement petites, à peu près la taille d'un terrain de cricket", signale-t-il par exemple. Et de conclure: "Nous ne pouvons nous permettre de passer à côté de la fracturation hydraulique".
Le "non" français
En France, le chef de l'État a plusieurs fois répété son opposition à l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste en raison de risques potentiels pour l'environnement. Pourtant, le sujet fait toujours débat car la France disposerait de l'une des plus importantes réserves de ce gaz au monde et son exploitation pourrait lui permettre de réduire sa facture énergétique.
Première "victoire" contre le gaz de schiste en Grande-Bretagne
Des opposants au gaz de schiste rassemblés dans un village de la campagne anglaise se félicitaient vendredi 16 août d'avoir obtenu une première "victoire", après la décision de l'entreprise chargée des forages exploratoires de réduire temporairement ses activités.
Jusqu'à un millier de militants venus de tout le pays étaient attendus à Balcombe, dans le West Sussex (sud-est de l'Angleterre), pour un camp de six jours destiné à protester contre la technique controversée de la fracturation hydraulique. Le paisible village est devenu depuis quelques semaines le centre d'une intense mobilisation des écologistes, qui redoutent que les forages exploratoires qui ont commencé sur place ne débouchent sur le recours à cette technique d'exploitation.
En prévision de ce rassemblement et par crainte de débordements, la société britannique Cuadrilla, opérant sur le site, a décidé, en concertation avec la police, de réduire temporairement ses activités."Notre principale préoccupation est la sécurité de nos équipes, des habitants de Balcombe et des manifestants, à la suite des menaces d'actions directes contre le site d'exploration", a expliqué l'entreprise spécialisée dans la fracturation hydraulique. "Nous reprendrons la totalité de nos activités dès que nous pourrons le faire en toute sécurité", a-t-elle précisé.
"C'EST SEULEMENT UN DÉBUT"
L'annonce de Cuadrilla a aussitôt été saluée par les militants sur place, qui attendent des renforts à l'occasion de ce rassemblement estampilé "No Dash for Gas" ("Pas de ruée vers le gaz"). C'est "déjà une victoire pour nous, mais c'est seulement un début. Nous voulons nous assurer qu'ils ne vont pas utiliser la fracturation hydraulique, ni à Balcombe ni ailleurs", a déclaré l'un des manifestants, Luke Johnson. "Cuadrilla fait profil bas", a quant à lui commenté James Basin, 31 ans, promettant d'aller"visiter le site pour voir le bazar que Cuadrilla a mis là-bas".
Pour éviter ces risques de confrontation, le site des forages a été sécurisé avec des clôtures en fil de fer barbelé. La police a déjà procédé à une quarantaine d'arrestations depuis le début des manifestations, il y a trois semaines. "Nous allons continuer à autoriser les manifestations pacifiques, mais les nouveaux venus sur le site doivent savoir qu'en cas de délit, nous enquêterons et ils seront arrêtés", a prévenu le commissaire Lawrence Hobbs, de la police du Sussex.
Sur le site du camp, à plus d'un kilomètre du lieu des forages, les militants étaient occupés vendredi à planter des chapiteaux, des tentes, des toilettes et un coin cuisine. Le mouvement de protestation à Balcombe, un bastion du Parti conservateur, mêle habitants de la région et militants écologistes et a reçu le soutien de célébrités, telle Bianca Jagger, l'ex-épouse du chanteur des Rolling Stones.
CAMERON PRO-GAZ DE SCHISTE
Avec trois mois de retard, les forages d'exploration ont débuté le 2 août, quand Cuadrilla a commencé à creuser un puits vertical de 915 mètres de profondeur dans l'espoir de trouver du gaz de schiste. La fracturation hydraulique, qui utilise des quantités énormes d'eau pour libérer le gaz de la roche, est jugée polluante par les défenseurs de l'environnement. Elle est interdite en France, mais mise en œuvre aux Etats-Unis.
Le premier ministre britannique, David Cameron, a affirmé que le Royaume-Uni ferait une"grave erreur"s'il tournait le dos au gaz de schiste. Il a estimé que la technique de la fracturation hydraulique ne causerait que "des changements très mineurs au paysage", qu'elle pouvait "réellement fairebaisser les factures d'énergie" et créer des dizaines de milliers d'emplois. "Si les populations locales peuvent vraiment constater les bénéfices et obtenir les garanties appropriées concernant l'environnement, je ne vois pas pourquoi elle n'aurait pas un vrai soutien populaire", a-t-il dit.